Annexes
Dopage à la testostérone : les asiatiques seraient-ils favorisés génétiquement?
Une
étude menée par une équipe de
chercheurs suédois
a permis de constater que chez certains hommes, les tests urinaires
visant à détecter la prise de testostérone
restent négatifs, alors même que le produit dopant
leur
a été injecté.
55
volontaires en bonne santé
ont reçu une dose de testostérone. Tous ont
répondu
normalement à cette injection, notamment par un
accroissement
de leur masse musculaire, mais si pour 38 d'entre eux le test
effectué par la suite a bien détecté
la prise du
produit, pour les 17 autres il s'est
révélé
négatif.
Le Dr Schulze,
généticien
moléculaire à Stockholm, explique cette anomalie
par
l'absence chez les intéressés d'un
gène
gouvernant la métabolisation de la testostérone.
De ce
fait, les produits de la dégradation du dopant ne se
retrouvent pas dans l'urine, mais disparaissent sans laisser de
trace.
Cette caractéristique est relativement
courante : on
la trouve chez pas moins de deux tiers des Asiatiques, contre 10 %
seulement des individus de type Caucasien. Cela fait donc pas
mal de monde en mesure de tricher en toute impunité.
Du
coup, les autorités anti-dopage
en viennent à se demander s'il convient d'imposer des tests
d'ADN aux athlètes, pour détecter s'ils sont ou
non
porteurs du gène. Mais en plus de susciter des
réticences
d'un point de vue éthique, ces tests sont complexes et
coûteux. Il est donc difficilement envisageable de les
utiliser
à grande échelle.
Par ailleurs se pose
la question
de trouver un test fiable pour les athlètes qui passent au
travers des tests classiques en raison de leurs
caractéristiques
génétiques.
La
testostérone compte pour
environ 43 % des cas de dopage constatés lors des
contrôles
d'épreuves sportives.
Article provenant du site lepost.fr d’après un article original du New York Times : http://www.nytimes.com/2008/04/30/sports/30doping.html?scp=3&sq=gene%20drug%20test&st=cse.
Le Tour encore rattrapé par le dopage
Mercredi
18 juillet 2007
Dans le jargon journalistique, un marronnier est un sujet qui chaque année, à la même époque ressort immanquablement. Et si le chocolat à Pâques ou les soldes d'été sont des exemples sympathiques, il en existe d'autres que l'on aimerait voir disparaître. Parmi eux : le dopage sur le Tour de France. Et pourtant cette fois, on a presque envie de plaindre les organisateurs pour cette mauvaise publicité.
Alors que le chef de l'Etat assurait le 17 juillet 2007 les dirigeants de l'épreuve de son soutien concernant les efforts faits pour arriver à un Tour propre. Le lendemain, c'est la télé allemande qui lâche le Tour. En effet, les chaînes publiques ARD et ZDF ont arrêté, jusqu'à nouvel ordre, sa retransmission. La cause : l'annonce d'un cas de dopage à la testostérone de Patrik Sinkewitz, cycliste de la formation T-Mobile, par la Fédération allemande de cyclisme (BRD). Ce contrôle a eu lieu lors d'un stage d'entraînement de l'équipe T-Mobile en vue du Tour de France le 8 juin, donc avant le début de l'épreuve proprement dite. Depuis, ce coureur a été contraint à l'abandon, suite à un important traumatisme facial après un choc avec un spectateur lors de la 8e étape.
L'équipe T-Mobile avait pourtant semblé faire table rase d'un passé plutôt houleux en changeant différents membres de la direction. C'est cette même équipe qui accueillait l'an passé Jan Ulrich soupçonné dans l'affaire Puerto et qui avait compté dans ses rangs (alors qu'elle s'appelait encore Telekom) Erik Zabel, Bjarne Riis et Rolf Aldag, tous ayant avoué depuis avoir eu recours à l'EPO. Jugeant le comportement de son coureur très décevant, T-Mobile l'a immédiatement suspendu.
Le 19 juillet 2007, c'est la Fédération danoise de cyclisme qui exclut de l'équipe nationale Michael Rasmussen, actuel maillot jaune. Cette décision intervient après que le coureur ait reçu plusieurs avertissements de l'agence antidopage danoise et de l'union cycliste internationale pour ne pas les avoir informé d'indiquer le lieu de ces entraînements (évitant ainsi de possibles contrôles inopinés). Même s'il n'y a pas de soupçons concrets de dopage, le coureur a été individuellement informé de cette décision avant le début du Tour de France le 26 juin. Mais c'est la télé danoise DR1 qui aujourd'hui a fait éclater l'affaire, les instances sportives danoises n'ayant officiellement l'intention d'officialiser l'affaire qu'en août...
Les plus optimistes verront dans ces contrôles le témoignage d'une réelle volonté de lutter contre ce fléau dans le cyclisme tandis que les plus pessimistes se lamenteront de ne pouvoir oublier cette vague de soupçon omniprésente encore autour de ce sport.
Article provenant du site doctissimo.fr : http://news.doctissimo.fr/le-tour-encore-rattrape-par-le-dopage_article2973.html.
Traders : quand la testostérone s'en mêle
Des chercheurs de l'université de Cambridge viennent de montrer que les résultats boursiers des traders sont meilleurs lorsque ceux-ci ont des taux élevés de testostérone.
L'exubérance irrationnelle des marchés ou la grosse déprime des krachs boursiers pourraient bien avoir une origine hormonale. C'est avec cette idée en tête que John Coates, l'un des auteurs de l'étude et trader expérimenté sur le marché de New York, est revenu dans le monde académique à Cambridge en Grande-Bretagne, son université d'origine en Angleterre, pour mener une enquête sur l'importance des fluctuations hormonales sur les résultats boursiers
Les résultats publiés dans les comptes-rendus de l'Académie nationale des sciences américaine (Pnas) (*) ont mis en évidence notamment que les traders avaient un fort taux de testostérone les jours où ils réalisaient le plus de bénéfice. Il avait observé les passeurs d'ordre pendant la crise des marchés asiatiques et lors de la bulle des valeurs technologiques à la fin des années 1990 : «Au-delà de tous les paramètres qui avaient pu être étudiés pour expliquer ces comportements, confie John Coates au Figaro, il y en avait un qui m'a paru essentiel mais complètement oublié, les hormones stéroïdiennes.» En effet, le cortisol est produit sous l'effet du stress par nos glandes surrénales, tandis que la testostérone, une autre hormone stéroïdienne produite par les testicules chez l'homme et dans une moindre mesure par les ovaires chez la femme, favorise la prise de risque.
L'ancien trader de Goldman Sachs et de la Deutsche Bank s'est alors lancé, avec le concours des facultés de neurosciences et de la Judge Business School de l'université de Cambridge, dans l'étude de ces deux hormones aux effets bien distincts. Il a demandé à dix-sept traders de la City de leur donner un échantillon de leur salive le matin à 11 heures et l'autre l'après-midi à 16 heures, sur une période de huit jours de travail consécutifs où tombaient d'importantes statistiques de l'économie américaine. Parallèlement, il avait accès aux performances boursières quotidiennes des traders volontaires.
Il apparaît que les jours où les traders avaient la concentration de testostérone la plus élevée étaient ceux où ils obtenaient les meilleurs résultats boursiers. Leur concentration en cortisol pouvait aussi connaître d'énormes variations dans une journée ou une semaine : elle grimpait en flèche lorsque le degré d'incertitude, dû à la volatilité des marchés, était le plus élevé. C'est-à-dire au moment où le stress était le plus intense.
Article provenant du site lefigaro.fr : http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/05/03/01008-20080503ARTFIG00023-tradersquand-la-testosterone-s-en-mele-.php.